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12/07
Devenir immortel et mourir
Les écrans et les livres nous perdent dans l’immensité du monde, tant que nous sommes devant eux nous ne sommes plus chez nous, nous nous perdons dans les méandres de la visions des autres encore plus que s’ils avaient été présents à nos côtés.
smilodon
5 décembre 2007
20:46
Mais est-il possible de bien comprendre le monde si on ne dispose ni de livres, ni d’écrans ?
Le Gazna Vide
13 décembre 2007
21:03
Sarkazm. Tu parles de l’immensité du monde (2 décembre, désolé pour le temps de réaction). Croire que le monde est immense c’est renoncer à le comprendre. Dire qu’il ne l’est pas, c’est la prétention de s’en emparer (prehendere), donc de le comprendre (com-prehendere). Les conquérants (par l’argent ou par les armes) ont compris que le monde était petit. D’où ma question: peut-on comprendre le monde sans être prédateur ?
Sarkazm
14 décembre 2007
19:13
Personnellement, je pense que je ne comprendrai jamais le monde dans son ensemble, bien sûr on peut le comprendre de manière grossière et cette manière semble suffire pour le conquérir. A mon avis, ce cher Bush ou ce cher Sarkozy ne comprennent pas le fonctionnement du monde dans sa globalité et n’essaye pas de le comprendre de manière précise, sinon ils seraient sans doute de meilleurs présidents… Tu me demande si on peut comprendre le monde sans être prédateur, je te réponds que personne ne peut prétendre le comprendre vraiment; mais on peut l’analyser de manière très juste sans être pour autant un « prédateur » ou un conquérant, c’est le cas de nombreux « spécialistes » de la question… mais là encore ils sont spécialistes de l’analyse globale du monde qui ne comprend pas en elle l’analyse de chaque fait particulier. Je ne sais pas si je suis très clair mais de toute façon le terme de prédateur me parait trop fort.
Gazna Vide
14 décembre 2007
20:18
Le monde n’est-il pas un système que nous devons toujours réduire pour le com-prendre? Dès qu’il découvre une chose ou un être l’Homme le nomme pour lui donner une existence ("tu existes puisque je te nomme" – Lacan) et en prendre possession (Genèse : Dieu convoque tous les animaux pour être nommés par l’Homme).
Je ne te propose pas de comprendre le monde de manière grossière mais d’essayer d’en comprendre quelques systèmes. Tu y apportes d’ailleurs ta pierre quotidiennement…ou presque. Que serions-nous si la médecine avait abordé la biologie humaine comme un sujet immense abordable uniquement de manière grossière ? La physiologie humaine étant un sujet inépuisable, faut-il ignorer le cycle de Krebs?
Tu cites Bush. Il me semble que son problème est plutôt une approche linéaire du monde (et non pas systémique) qu’une approche grossière. Qu’en penses-tu ?
Sarkazm
14 décembre 2007
20:51
Je suis bien d’accord avec toi, il faut réduire pour comprendre (zut je ne peux plus placer cela dans une « maxime »), il ne faut pas renoncer à comprendre, mais il faut simplement savoir qu’on ne comprendra jamais tout. Bush a été cité au passage, c’était tellement facile à placer. Je ne comprend pas bien ce que tu veux dire par approche linéaire.
» Si le citron isole l’acétone, le succinct succès fumera moins haut », je crois que ça va être le titre de ce soir….
Gazna vide
21 décembre 2007
18:26
Sarkazm, me voilà rassuré sur ta familiarité avec le cycle de Krebs. J’entendais par approche linéaire une approche minimisant toute interaction avec l’environnement, excluant toute courbe de rétroaction(= mécanisme de régulation, cf cycle de K). J’envoie une force d’intervention pour rétablir l’ordre donc l’ordre sera rétabli si la force est assez puissante (approche linéaire). J’envoie une force d’intervention pour rétablir l’ordre mais cette force sera également facteur de désordre donc je ne sais pas ce qui se passera (approche systémique). Je ne suis pas sûr que l’exemple pris soit le meilleur. Je restais dans le cadre de ton commentaire sur GWB.
Sarkazm
21 décembre 2007
19:55
D’accord, je comprends ce que tu veux dire et Bush a en effet une approche assez linéaire en Irak par exemple mais son approche me semble au moins autant grossière que linéaire. Enfin, je ne veux pas trop m’engager sur celui qui est encore l’un des hommes les plus puissants du monde.