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Périssent les faibles et les ratés
En fin de compte, le mot même de vérité est un mensonge. Il s’agira toujours d’une vérité par omission.
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En fin de compte, le mot même de vérité est un mensonge. Il s’agira toujours d’une vérité par omission.
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Jean-Olivier
11 mars 2012
00:44
Alors tu te contredis…
sarkazm
11 mars 2012
02:41
Mmm développe… Parce qu’il y a plusieurs contradictions possibles!
Jean-Olivier
12 mars 2012
00:03
Je voulais signifier, si je t’ai bien compris, qu’en affirmant la vérité selon laquelle affirmer la véracité d’une proposition n’est que mensonge, tu mens par conséquent. C’est bien ça? Quelles autres contradictions vois-tu?
Jean-Olivier
12 mars 2012
00:14
Par ailleurs – et pour continuer mon ascension dans le classement – la citation comme l’idée soutenue par ta maxime ne viennent-elles pas du même philosophe allemand?
sarkazm
12 mars 2012
17:57
Pour gagner un point il faut citer plus précisément le nom de l’auteur. Si le contenu de ce billet provient de ce philosophe, c’est involontaire de ma part mais n’étant pas un fin connaisseur de toute sa philosophie, c’est possible.
L’autre contradiction possible c’est que j’aurai pu contredire un de mes précédents billets. Mais tu interprète de manière trop large ma maxime. Je ne dis pas qu’aucune proposition ne peut être vraie, j’affirme que la vérité n’est jamais unique, donc toujours un peu fausse. C’est un mensonge par omission. Je vais modifier la maxime pour que cela soit plus clair.
Jean-Olivier
13 mars 2012
00:33
Nietzsche! Au sujet de la vérité, je crois qu’il dit qu’elle n’est qu’illusion car forgée par l’homme, créée par des métaphores anthropocentristes.
Si les vérités sont multiples (infinies, d’ailleurs, ou contenant chacune un nombre particulier de dimensions?), comment considères-tu les « vérités mathématiques »?
sarkazm
15 mars 2012
01:21
Je ne suis pas sûr qu’on puisse parler de vérité en mathématique. Les choses sont soit logique soit pas. Le mot « vérité », implique plus que ça. Les maths sont un outil, peut-on dire d’un marteau qu’il est une vérité?
Jean-Olivier
15 mars 2012
23:03
Alors comment définirais-tu la vérité?
sarkazm
21 mars 2012
01:59
Question piège qui mériterait évidemment d’y consacrer plusieurs livres. Je vais donc faire une réponse simple et ouvrir un dictionnaire. (un petit Robert même!).
Vérité : 1° Ce à quoi l’esprit peut et doit donner son assentiment (par suite d’un rapport de conformité avec l’objet de pensée, d’une cohérence interne de la pensée) ; connaissance à laquelle on attribue la plus grande valeur.
Cette première définition donne à la vérité un caractère personnel : tout ce qui est conforme dans ton esprit est la vérité. Très bien, mais dans ce cas la vérité n’est pas universelle.
2° Connaissance conforme au réel; son expression; les faits qui lui correspondent en tant qu’ils sont exprimés, connus ou à connaître.
Cette seconde définition est selon moi utopique, le réel est trop complexe pour être exprimer pleinement. On fera toujours un mensonge par omission et on en reviendra à la première définition qui est subjective.
Les autres définitions données par le dictionnaire amènent l’une de ces deux objections. Le mot vérité ne correspond donc pas à l’idéal qu’on aimerait pouvoir lui attribuer. C’est donc un mot leurre « à prendre toujours avec des pincettes ». C’est le sens de ma maxime. Bien sûr ce n’est que ma vérité, tu peux me contredire. ^^
Jean-Olivier
3 avril 2012
22:02
Merci à Robert et toi pour ces précisions!
Ayant tendance à penser qu’une vérité complexe peut être divisée en vérités simples, j’apprécierais néanmoins que tu donnes un exemple de cette vérité trop complexe pour être connue…
sarkazm
8 avril 2012
19:15
Il n’existe pas de vérité simple si on applique à l’extrême mon raisonnement. Donc ce serait plutôt à toi de me donner un contre exemple. Je me répète : Il ne faut pas non plus interpréter ma maxime de manière trop large. Je ne dis pas qu’aucune proposition ne peut être vraie, j’affirme que la vérité n’est jamais unique, donc toujours un peu fausse. Une phrase tel que « j’ai mangé une pomme » peut être vrai mais finalement c’est très imprécis : c’est quoi manger pour le locuteur? A-t-il mangé toute la pomme? Quelle pomme? etc… Et on se retrouve a devoir expliquer des choses élémentaires donc complexes. Pourtant la phrase n’est pas vraiment fausse. Elle est un point de vue véridique que chacun peut partager tant qu’aucune précision ne s’avère nécessaire pour personne.
Jean-Olivier
1 mai 2012
00:18
Il me semble, mais peut-être fais-je fausse route, que dans le « j’ai mangé une pomme », savoir de « quelle pomme » il s’agit ne change rien à la vérité de la proposition; que je l’aie mangé « toute entière » est sous-entendu, pour autant que nous donnions le même sens aux mots; et que la signification du verbe « manger », de même, en tant qu’elle est consacrée par l’usage, est identique à l’esprit des différents locuteurs.
Déclarer « j’ai mangé une pomme », c’est à mon sens très précis (mais, certes, comme toute vérité élémentaire, peu informatif). Et ça me paraît alors ou vrai ou faux, à moins de considérer que le langage lui-même est conventionnel et ne reflète pas la vérité.
sarkazm
1 mai 2012
00:42
Je suis d’accord : d’où la fin de mon commentaire précédent.